• Elyette(3)

                   

                    Elyette et "Picsou"

     

    En 1962, après le décès de sa mère, Elyette se voit de plus en plus mobilisée au bar où elle doit aider son père. Mais le pauvre père Planchon ne survivra pas longtemps à la disparition de son épouse. A 18 ans, Elyette, devenue chef de famille, son jeune frère à sa charge, devra sa chance, à la protection des amis, très influents, de son père, dont le commissaire Farges. Bien que la majorité légale soit à cette époque, 21ans, elle obtient une autorisation spéciale et devient l’une des plus jeunes patronnes de bistrot sur le territoire national. En dépit des jalousies que cela suscite, Elyette assure avec courage, faisant tout dans l‘établissement, y compris la cuisine. Heusement, elle est soutenue encore et toujours par des amis plein d’idées: Pépito et ses enchères improvisées, la fameuse « Ginette », du restaurant voisin, qui lui envoie ses clients pour l’apéritif, son ami Marcel Aymé, qui acceptera d’être le témoin de son mariage avec Pierre dit « Picsou ». Mais Marcel Aymé meurt quelque mois avant l‘évènement. Picsou, qui est surnommé ainsi parce qu’il travaille à la banque, deviendra désormais, en marge de ses activités, son partenaire précieux dans ce métier difficile. « Je n’aurais pas tenu le coup sans lui !» dira-t-elle souvent…

    Riche carrière, puisque Elyette aura connu successivement les premiers peintres qui « firent » la Place du Tertre, comme Van Mulder. Elle aura connu les artistes des studios Pathé-Cinéma de la rue Francœur. Aux Damia, Marie Marquet, Jean Marais, Georges Geret ont succédé Marcel Bluwal, Danièle Lebrun, Bérangère Bonvoisin, Agnès Bihl, Gérard Maro, Fabrice Luccini, Jean-François Balmer, Cécile de France, les gens de la Fémis, les élèves des écoles de théâtre qui viennent, tard et nombreux casser la croûte après les cours. Elle aura connu les gens de la BD, surtout Golo, dont les dessins au mur ont illustré Élyette à chaque nouvelle décennie, et Claire Brétécher, sa copine. On y ajoutera toute la société des gens de la nuit, ceux qui partent le soir au travail, puis les noctambules, ceux qui n’hésitent pas parfois à traverser Paris, sachant que, quoi qu’il arrive le Rêve reste ouvert jusqu’à l’heure légale de fermeture. Elle aura vu se ici nouer des liaisons amoureuses comme celle, très discrète de Jacques Brel et de Suzanne Gabriello… Liaisons… Mariages… Il faut aussi parler des enfants, tous ceux qui se sont succédés aux écoles toutes proches de Constantin Pecqueur et Saint-Jean de Montmartre, qu’Elyette a vu grandir, devenir adultes, amenant à leur tour leur propres enfants. Ayant ainsi déjà connu trois génération à Montmartre, il est facile de comprendre pourquoi Elyette, aujourd’hui, connaît tout le monde…


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